Nous sommes définitivement rentrés dans la société du numérique. Dans notre quotidien, nombre d’entre nous ont pris l’habitude de communiquer via les réseaux sociaux, de s’informer, d’acheter et pour certains de travailler en ligne. Du côté du développement économique, il n’est plus envisageable de conserver ou d’implanter de nouvelles entreprises sur un territoire sans un service numérique de qualité.
Les deux départements d’Ardèche et Drôme se sont fortement mobilisés depuis l’année 2004 pour être à la pointe dans ce secteur.
Ainsi, ils ont créé avec la Région Rhône-Alpes le « Syndicat Mixte Ardèche Drôme Numérique », qui construit aujourd’hui l’un des réseaux de fibre optique les plus importants en France. La première étape (2007 – 2012) a permis la réalisation des routes départementales du numérique (un squelette composé de 2300 kms de fibre), la généralisation du haut débit pour les Ardéchois et les Drômois, et le raccordement de 1 500 entreprises et services publics à un service internet de qualité qui facilite leur développement et leur performance. Coût total de cette tranche : 125 millions d’euros, co-financés par les deux Départements, la Région, l’Europe et le concessionnaire privé du réseau (ADTIM).
La deuxième étape démarre en 2015, et devrait s’étaler sur 10 ans. Il s’agit de raccorder à la fibre optique tous les foyers non couverts par les opérateurs privés, soit 300 000 foyers qui verront arriver la fibre optique dans leur maison. Ce scénario représente un investissement total estimé à 466 M€. Ce projet marquera une véritable rupture technologique et se substituera à terme au réseau téléphonique en cuivre.
En plus des financeurs indiqués plus haut, les communautés de communes apporteront leur participation technique et financière.
Tout en approuvant la décision des assemblées départementales de soutenir financièrement cet immense projet, nous ne pouvons que regretter que l’initiative publique locale soit obligée de suppléer la carence des grands opérateurs privés, intéressés seulement par les zones urbaines, et celle de l’Etat, qui aurait du être à la manœuvre dans ce chantier structurant de demain, au moins aussi important pour notre avenir que les autoroutes ou les lignes TGV.
En cette période d’élections – aussi bien « départementales » à la fin de cette semaine que « régionales » à la fin de cette année – n’hésitons pas à interroger les candidats (ou à analyser leur programme) sur ce qui va être l’ investissement majeur pour notre département sur les 10 prochaines années à venir.
Pour plus d’informations : www.ardechedromenumerique.fr (voir rubrique STAN 06-27 « schéma bi-départemental d’aménagement numérique »)
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