Les premières « Assises départementales des énergies » se tenaient le 18 novembre dernier à l’Hôtel du Département, à Privas.
J’étais présent parmi les quelques 160 participants qui ont échangé à travers tables rondes, ateliers de travail, réfléchissant ensemble aux défis et enjeux énergétiques pour notre territoire.
J’ai particulièrement assisté à l’atelier qui abordait la question de la sensibilisation et de la mobilisation des citoyens et acteurs territoriaux afin d’aller vers une évolution des comportements.
L’initiative du Département est louable, et elle va se poursuivre sur toute l’année 2012 pour aboutir sur des Etats généraux des énergies.
J’ai toutefois exprimé plusieurs regrets lors de cette journée:
- seuls des « professionnels du secteur économique et des acteurs publics du territoire » étaient invités, et même si les Etats Généraux seront par la suite ouverts au grand public, il me semble qu’il y a là un problème de méthode en matière de « démocratie participative » (ou réelle, ou directe, selon le poids que vous accordez à ces mots)
- nombre de mouvements politiques présents, ou d’associations dites « représentatives », ont insisté sur le thème de l’urgence ; en effet, les problèmes liés à l’énergie se posent aujourd’hui à l’échelle de notre génération, ils n’apparaissent pas lointains comme à l’époque du regretté Commandant Cousteau.
Si nous prenons conscience massivement de notre environnement, c’est peut-être parce que nous avons peur pour nous-mêmes, et non plus seulement pour nos petits-enfants. Toutefois, ce n’est pas une raison pour en oublier le long terme, et en particulier la nécessaire sensibilisation à réaliser auprès des jeunes générations. Le Conseil Général, qui a en charge le public collégien, pourrait imaginer tout un programme d’actions faisant de cette tranche d’âge la véritable « génération écologie ».
Daniel Suszwalak
Tout à fait d’accord avec modem07.
Dans la perspective d’une réorientation nécessaire de la politique énergétique du pays, et pour sortir du « tout électrique … tout nucléaire », un tiers environ des efforts doivent être faits concernant la baisse de nos consommations personnelles, par exemple par le biais de la mise sur le marché d’appareils moins gourmants, par l’optimisation de l’isolation des habitations, la traque au kW gaspillé….
La divergence entre la consommation électrique annuelle moyenne par habitant entre un citoyen allemand et un citoyen français est par exemple de plus de 20% en moins de 20 ans, pour le même mode de vie, et le même « confort », en définitive.
Au niveau de l’industrie également, une optimisation du rendement des machines et des moteurs peut être obtenue.
De plus, toute cette activité d’optimisation peut être une mine d’emplois nouveaux, portés vers une meilleure utilisation de nos ressources énergétiques. N’oublions pas que notre humanité n’a de toutes façons qu’ une seule Terre, (consommable mais régénèrable année après année), sur laquelle nous sommes.
Optimisons donc notre mode de consommation, notre mode de vie afin que nous puissions tendre vers cet équilibre subtil !!!
Il semble, je dis bien « il semble », que la plupart des forums et autres débats sur les énergies nouvelles aient mis en berne la principale source d’énergie qu’est « les économies que nous faisons ». C’est peut-être moins « glamour » que l’éolien, le solaire et autres énergies nouvelles qu’il est bon de promouvoir.
Pourtant, certains articles de presse mentionnent une possibilité de réduction de 40 % à activité économique équivalente seulement en promouvant des technologies aujourd’hui connues dans de nombreux domaines, sans recherche supplémentaire.
Pour ce qui est du « domestique », pour quelques exemples de maison « hautement environnementale », sans parler de l’isolation considérée comme déficiente, combien sont encore construites avec des radiateurs électriques ? Combien, au moins pour la partie Sud de la France, sont construites sans chauffe-eau solaire … appareillage simple, éprouvé et économique (et, pour info, systématiquement utilisé sur tous les toits des nouveaux bâtiments de Pékin)?
Au moment où l’on pense à réduire les « niches fiscales » d’un côté et mettre de l’argent dans les « énergies nouvelles » de l’autre, pourquoi ne veut-on pas gagner de l’argent tout de suite ?
Oui la recherche sur les nouvelles énergies est très importante. Il est dommage que peu de gens soient consultés ou invités à débattre sur ce sujet essentiel pour la sauvegarde de notre planète. Aujourd’hui la Chine et les Etats-Unis produisent les 3/4 des émissions de c02 qui contribue au réchauffement climatique. Pas loin derrière se trouve l’Inde. Mais comment reprocher à la Chine et l’Inde de polluer alors que leur population demande l’accès légitime au confort et à la sécurité quant aux états unis le monopole du lobby des entreprises est énorme et il faudra du temps pour faire bouger les choses. Pourtant le temps presse. Mais si au niveau de nos territoires, départements et petites communes, nous pouvons montrer l’exemple à suivre en développent des énergies nouvelles et non polluantes et permettre aux pays émergeants et les autres de se développer plus facilement et proprement nous serons fiers de laisser une terre plus propre à nos enfants. Invitons donc plus de gens qui ont des idées ou des propositions et c’est comme cela que l’on avancera.