Cher(e)s ami(e)s, il nous a fallu un peu de temps pour digérer les résultats électoraux du mois de juin dernier. Ces six derniers mois ont été l’occasion de débats et de questionnements au sein de notre mouvement voire même de remises en cause personnelles de l’ engagement politique de chacun.
Alors pourquoi aujourd’hui est-ce reparti ?
Tout d’abord, les causes de ces résultats décevants ont été analysées – déception qu’il convient de pondérer dans la mesure où, avec plus de 9% des voix au premier tour, F. Bayrou a montré la réalité d’une « famille centriste, humaniste et européenne » en France -. Ont été relevés:
- le force du bipolarisme politique « gauche-droite », ancré dans l’esprit de nos concitoyens et relayé par le système politico-médiatique. Hors cette vision simpliste « pour ou contre », le MoDem, s’appuyant sur des valeurs, des idées et des propositions, n’a pas su faire passer son message et son positionnement. Ceci a également engendré un doute quant à la capacité de notre mouvement à « décider » donc à « gouverner ».
- en continuité, le positionnement à titre personnel de F. Bayrou en faveur de F. Hollande au deuxième tour des présidentielles, n’a pas été compris par une grande partie de la famille centriste. Obnubilés par le schéma de « pensée unique », les électeurs habituels du MoDem en on déduit que celui-ci « virait à gauche » voire « vendait son âme au diable » (avec une arrière-pensée, maintenant dissipée, de combine électorale),
- pour ce qui est du MoDem Ardèche, la présentation de « nouvelles têtes » pour les législatives dans un tel contexte relevait du « challenge » plus que de la simple compétition électorale. Cette période nous a cependant permis d’accueillir de nouveaux adhérents motivés et, paradoxalement, a soudé les équipes en place.
- d’autes raisons ont été relevées, mais il serait trop long de les énumérer ici.
Par ailleurs, nous constatons, que durant cette même période, le paysage politique français a évolué … justifiant en ceci le diagnostic de F. Bayrou:
- N. Sarkozy « candidat de la division »: son ancienne majorité présidentielle s’écartèle aujourd’hui entre l’UMP, le RUMP, et l’UDI (elle même divisée en Nouveau Centre, Parti Radical, Alliance Centriste) … et ce sans que cette diversité de partis soit aujourd’hui représentative de courant d’idées, de valeurs et de propositions identifiables; elle semble être plutôt représentative d’une « guerre des chefs »,
- F. Hollande « candidat de l’illusion »: après avoir fait des « promesses de gauche » durant la campagne présidentielle, le gouvernement, confronté à la réalité, ne peut que décevoir ses propres supporters qui renaclent devant des décisions contradictoires et souvent présentées de façon maladroite.
Ceci ne peut que conforter notre idée: le bipolarisme « gauche-droite », bien que réel, n’est pas une solution d’avenir pour affronter les défis économiques, sociaux et environementaux que la mondialisation lance à la France et à l’Europe. Il n’y aura pas de réponse au besoin d’enthousiasme, d’écoute, de projets et d’actions en commun dans ce carcan sectaire. Le MoDem se doit de proposer et de participer, directement ou indirectement, à la mise en place d’une majorité « raisonnable et non idéologique ».
Enfin, nous constatons à travers nos contacts que, avec du retard il est vrai, les propositions du MoDem sont peu à peu reconnues comme justes et sensées (voire reprises par l’actuel gouvernement). A titre d’exemple:
- ampleur de la dette et impact sur les capacités et orientations économiques du pays,
- signature du traité européen mais nécessité de relancer l’esprit des « fondateurs » autour d’un projet politique commun,
- nécessité d’une moralisation de la vie publique (cumul des mandats, partis politiques bidons, dotations parlementaires …). Rappel: propositions qui, dixit F. Bayrou, aurait déjà dû être soumises par référendum au Français,
- ….
En conclusion, le MoDem par son positionnement non-partisan, par la justesse de ses diagnostics, par son refus de combine politique mais, par contre, par son souci de l’alliance et de l’union politique autour de projets communs représente une famille de pensée qui se doit d’être présente sur l’échiquier politique français.
C’est cette conviction forte qui a poussé les adhérents du MoDem Ardèche lors de la Conférence Départementale du 17 Novembre 2012 , confortés par les orientations du Conseil National du 12 Décembre 2012, de poursuivre l’aventure: c’est reparti !
Le modem est une force d’alternance de la dernière chance, maintenant que la Droite et la Gauche ont prouvé leur incapacité et surtout leur absence de volonté de réformer la France sur deux points fondamentaux à mon sens : une véritable justice sociale qui passe par la guerre à outrance à la Finance de voyous et pour commencer la FIN des cumuls (mandats, fonctions….) pour que chaque individu tende à peser le même poids. J’ai voté Hollande parce que le priorité était d’ éjecter SARKOZY et approuvé le choix de François BAYROU, hors jeu à ce moment là pour la fonction suprême. Il est temps de bousculer Hollande, bien loin de ses discours, il est vrai écrits par des « nègres » . Le modem ne vivra que s’il prouve ses différences. Bon courage !
C’est reparti, c’est reparti enfin pour beaucoup qui pense comme moi cela ne s’est jamais arrêté. Et nous allons monter en puissance chaque jour puisque nos propositions s’avèrent justes.