Y’a-t’il un pilote dans l’aéroport ?

Nul doute que l’avenir de l’aéroport de Saint Exupéry est un élément majeur du développement futur, aussi bien touristique qu’industriel, de la nouvelle région Auvergne – Rhône-Alpes. Or cet aéroport (au même titre que celui de Bron) va être privatisé dans des conditions qui feront que la puissance publique ne maîtrisera en rien cet outil de développement :

  • Aucune réflexion stratégique sur le besoin réel en termes de transport aériens dans un avenir à moyen – long terme, aussi bien dans le cadre européen que national,
  • Le désengagement de l’Etat et de la Chambre de Commerce et d’Industrie, actionnaires principaux actuels avec comme seule vision un objectif financier à court terme (du même ordre que « les autoroutes » en leur temps).
  • Un cahier des charges irréaliste à l’attention d’un futur repreneur.

Le dossier ci-joint (clic sur photo) reprend la plupart des grandes interrogations sans réponses de ce « projet », interrogations que l’on pourrait résumer comme suit :

  • Pourquoi l’Etat se désengage – t’il totalement de Lyon mais
    • garde la majorité des parts dans l’aéroport de Toulouse
    • envisage un aéroport à Nantes
  • Comment se positionne Saint Exupéry
    • A l’international en regard de la proximité de Genève … et le rattachement direct par TGV de Lyon Part-Dieu à Roissy – Charles de Gaulle
    • En tant que nœud de transport multimodal pour la nouvelle région
    • Fret ou passagers ou les deux?
    • En regard des aéroports « satellites » de Bron, Grenoble, Clermont-Ferrand, Chambéry …
  • Les investissements nécessaires pour un futur repreneur sont-ils réalistes (mise aux normes européennes, agrandissement – piste nouvelle à l’ouest -, nombre de passagers potentiels …)

Dans le cadre de la nouvelle loi définissant les responsabilités territoriales, la région a maintenant la « compétence transport » … et n’a pour seule manette pour piloter ce projet que les 5% d’actions qu’elle détient alors que les intérêts et volontés des autres parties prenantes l’Etat (60%), la CCI (25%), la Métropole Lyonnaise (7%) et le département du Rhône (3%) peuvent être divergents.

Cependant, le dossier de privatisation (clic) a été présenté en mars dernier par le ministre de l’économie, les candidats repreneurs doivent déposer une offre indicative le 12 mai et la privatisation proprement dite est programmée pour fin 2016

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