En continuité des réflexions du groupe de travail du MoDem Ardèche et des conclusions de la Convention Régionale MoDem Rhône-Alpes (voir article précédent) concernant la réforme territoriale, notre ami Patrick Roccia réagit aux informations portées dans le dernier numéro 34 – Automne 2014 – du journal d’information de la région Rhône-Alpes. N’hésitez pas à participer au débat en laissant quelques commentaires, débat sur lequel nous reviendrons dans les prochains mois.
Vous pouvez lire ce numéro en cliquant sur la photo.
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Il est parfois des publications dont le contenu global peut retenir toute l’attention et susciter bien des commentaires. La dernière mouture du journal de la région Rhône-Alpes en fait partie.
Trois informations ont spécialement retenu mon intérêt :
- un dossier sur les transports (pages 6 à 25),
- l’union Rhône-Alpes et Auvergne (pages 26 – 27)
- et la page « vos élus » (page 35)
Le projet d’union Rhône-Alpes / Auvergne est justifié par le besoin de créer des entités régionales capables de bâtir des stratégies territoriales au niveau européen. Je cite : « La région sera la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises, porter les politiques de formation et d’emploi, intervenir en matière de transports, gérer les lycées et les collèges, aménager le territoire ». Cependant, en page opposée, le tableau comparatif démontre qu’il s’agit en réalité d’un rattachement de l’Auvergne à Rhône-Alpes. Il s’agit uniquement d’une question de toise. Mais quid du projet collectif qui sous-tend la démarche de rapprochement en vue de bâtir des stratégies territoriales ?
Et justement, en matière de transports par exemple, le dossier montre tout le travail réalisé depuis des années par le Conseil Régional pour développer l’offre de transports au niveau régional. Cet excellent travail devra donc rapidement être remis à plat pour insérer les quatre départements auvergnats dans le schéma global, au risque de mettre à bas la cohérence territoriale actuelle. Je souhaite bon courage au futur conseiller en charge de ce dossier.
Et donc, en matière de stratégies territoriales au niveau européen, il faut une équipe capable de les élaborer et de les conduire. La lecture des attributions des vice-présidents du conseil régional actuel m’incline à penser qu’il y a un vrai défi à relever pour adapter cette structure aux missions qui lui seront confiées.
Cerise sur la gâteau : cette union sera effective au 1er janvier 2017. Cette date ne vous dit rien ? Et entre-temps, que se passera – t’il ? Comment seront gérés les dossiers en cours ?
Je ne doute pas de la volonté des élus et de l’attachement des personnels à la réussite de cette union. Cependant, j’aurais largement préféré qu’on procède autrement. Déterminer d’abord les missions attribuées à une entité régionale, puis définir une région (territoire, histoire, capitale, notoriété, activités, etc.), et enfin délimiter les contours des entités correspondantes. Or on procède une nouvelle fois à l’envers, comme précédemment avec le conseiller territorial dont les attributions n’étaient pas définies, conduisant ainsi le président Sarkozy à confier une mission sur ce sujet, mais après le vote de la loi.
Le Mouvement Démocrate a d’ores et déjà entrepris un travail approfondi de réflexion pour répondre cet enjeu majeur pour l’avenir de nos concitoyens.