En plagiant – de très loin – cet alexandrin des « Animaux malades de la peste » de J. de La Fontaine (toujours à relire), je voudrais attirer notre attention sur le fait que, en cette période de crise, il y a une attente forte de nos concitoyens pour un comportement irréprochable de nos élus.
L’axe programmatique de F. Bayrou « reconstruire une démocratie digne de ce nom » montre que le Mouvement Démocrate souhaite de façon plus systémique apporter des réponses concrètes à cette attente : indépendance de la justice, non cumul des mandats, fin des réseaux d’argent et d’influence au cœur de l’état, indépendance de la presse, représentation juste des opinions à l’assemblée nationale (voir vidéo à droite de cet écran)
Peut-être, comme moi, recevez-vous dans vos boite mails – souvent par des connaissances dignes de foi – des exemples de certaines pratiques impliquant nos élus, exemples mis en regard des indemnités et autres avantages que ceux-ci touchent : insupportable !
La dénonciation de ces comportements individuels ou collectifs est nécessaire; elle doit montrer à nos élus la vigilance des électeurs que nous sommes à leur endroit. Par ailleurs, en vue d’améliorations (rien n’est jamais parfait), l’efficacité de notre système de représentation doit être analysée … la « productivité » de nos élus en est un élément.
Cependant, attention de ne pas sombrer dans le déni systématique de leur travail. Si revoir la rémunération de certains à la baisse (dont les « cumulards » … que nous avons nous-mêmes élus ???) doit être étudiée (F. Bayrou n’a-t’il pas promis que sa première décision, en cas d’élection à la Présidence, serait de réduire son salaire), évitons de généraliser sinon nous ferons le jeu du populisme et du simplisme – de droite comme de gauche – qui, en temps de crise, ont toujours amené des peuples instruits et cultivés mais aveuglés à des radicalisations destructives et incontrôlées.
A titre d’exemple, et pour attirer votre attention, je vous propose de visionner cette vidéo :
- Qu’y voyons-nous ? Des députés européens faisant la queue à un guichet, le Vendredi matin, pour indiquer leur présence – et ainsi toucher leur indemnité journalière – avant de repartir chez eux. La réaction gênée – voire fuyante – de certains d’entre eux et le fait que le journaliste soit renvoyé manu-militari semblent nous indiquer que celui-ci a mis le doigt sur un abcès comportemental généralisé et douloureux … les pauvres réponses de certains « je pars travailler dans ma circonscription » ou « je viens de travailler toute la nuit » sont balayées par la force de la démonstration.
- Que veut-elle démontrer ? Une dénonciation d’un comportement critiquable, bien sûr, mais transparait aussi, un objectif de désavouer l’institution européenne dans son ensemble à partir d’un fait très défavorable. (On notera que les diffuseurs de ce reportage sur le net sont des « euro-sceptiques » tchèques. J’y reviendrai une autre fois.)
- Qu’apporte-t’elle au débat ? Elle est datée d’aout 2009 alors que, si vous vous rappelez, le problème de l’assiduité des euro-députés avait été montré du doigt lors de la campagne des élections de Juin 2009 et avait fait l’objet de classements comparatifs, articles, polémiques et débats (tapez « assiduité députés européens » sur votre moteur de recherche favori … et vous verrez). A titre de rappel, jetez un œil sur ce court extrait de l’émission « Ce soir ou jamais » en date du 19 Mai 2009.
Où en sommes-nous aujourd’hui … le problème est réglé depuis septembre 2010. La rémunération des députés européens est liée à la réalité de leur vote lors des séances plénières et non plus en fonction de l’émargement d’une liste de présence. Ces présences réelles sont maintenant transparentes et indiquées sur le site internet du Parlement Européen. (Voir cet article)
La démocratie est le « pire des systèmes à l’exception de tout autre » disait W. Churchill. C’est donc un système à tout moment perfectible. S’il y a faute, dénonçons là et battons-nous pour qu’elle soit corrigée … Faisons vivre la démocratie, méfions-nous des vérités parachutées, informons nous, vérifions les argumentations, débattons … mais veillons à ne pas jeter « le bébé avec l’eau du bain » au moment d’agir (donc de voter).
Claude Escande
L’appel aux jeunes sera l’enjeu des prochaines elections; en effet celui ou celle qui parviendra à mobiliser les jeunes pour 2012 sera sûr d’avoir des votes de ces jeunes et des plus âgés qui suivront. Les jeunes sont mals dans leur peau pour cause de chômage, d’emploi précaire, d’aucune perspective d’avenir pour ceux qui n’ont pas de diplômes mais aussi pour ceux qui en ont. Aucune vision claire de leur avenir dans ce monde qui change sans cesse. Pour les jeunes quand on leur parle de l’europe cette dernière est inaccessible alors qu’ ils ont du mal à voir l’image du bout de leur quartier, de leur cité ou de leur village. Alors quant à la mondialisation, ils en ont une peur extrème. Il faut leur redonner courage et volonté pour relever la France et se fixer de nouveaux objectifs. Un énorme besoin de relance économique est à bâtir dans ce pays. Comme toujours le pays des droits et de la liberté doit montrer l’exemple aux yeux du reste du monde. Le MoDem à du pain sur la planche.
Pour la plupart de nos concitoyens avec qui j’ai eu l’occasion de discuter j’ai pu constater que la plupart n’ont plus du tout confiance aux hommes politiques, mêmes à leurs élus locaux qu’ils trouvent si distants. Pour beaucoup, ils se demandent pourquoi faut il aller voter pour des personnes qui font des sourires par devant et ne tiennent plus leurs promesses une fois élus et ne vous reconnaissent même plus. Pour la plupart des gens les politiques ce n’est que magouilles et compagnie. Pour preuve dans mon petit village un lotissement sort de terre, la reflexion des habitants est : « le maire à du toucher un sacré pot de vin pour cette construction ». Quant aux payes des politiques les vieux disaient la place est bonne c’est pour cela que tout le monde veut la prendre, tout le monde a le sentiment que c’est encore plus vrai aujourd’hui. Ce qui est triste c’est que beaucoup de personnes ne veulent plus aller voter ou s’inscrire sur les listes électorales ce qui fait la part belle aux partis extrêmes. Il faudra un signe fort et une parfaite transparence et un engagement complet des politiques pour relancer la confiance dans notre pays.