L’intérêt d’un voyage hors de nos frontières, c’est que le coup d’oeil change … et que l’on retrouve différemment notre environnement quotidien, souvent avec plus de tendresse et de gaité.
Et ben, pour ce qui concerne la vie politique de notre pays, désolé, mais pas grand chose n’a changé. Que s’est-il passé ces derniers jours:
Le élections départementales: c’était il y a une éternité, au moins trois semaines. Déjà la campagne n’avait pas été rigolote; rappelez vous: on ne savait pas pourquoi on allait voter, les fonds de l’affaire n’avaient pas été abordés (415 M.€ pour l’Ardèche … une paille), le seul intérêt était de savoir le score des gars de la Marine et à quelle dose le bleu allait l’emporter sur le rose. Aujourd’hui, plus personne n’en parle. Au MoDem Ardèche, on va continuer à s’intéresser aux décisions du Conseil Départemental et de son devenir dans le cadre de la mise en place des nouvelles régions.
La Saga des Le Pen: Dallas, ton univers impitoyable où, sur fond de lutte de pouvoir, l’on s’entre-tue entre père et fille à cause des « détails négationnistes »… et voilà la petite Marion qu’on sort du chapeau pour la région PACA … excusez-moi ce n’est pas Dallas c’est Dynastie. Un bon polar pourles années à venir d’autant que, côté fric, c’est nébuleux au possible: l’héritage Lambert pour le père, le micro-parti « Jeanne » pour la fille, les prêts des banques russes pour le F.N. … Vu de l’étranger, ça fait rire nos amis de savoir que l’on parle de la famille pour la présidence de la République. Moi, pas.
Les Républicains: puisqu’on parle de République. Passons sur le fait que aujourd’hui si t’es républicain, t’es sarkozyste; c’est de la « communication politique » à la petite semaine telle que même un ancien élève de l’ENA devrait pouvoir ne pas être dupe. Notons par contre le formidable échec que ce changement de nom représente pour l’UMP. Il y a quinze ans ce grand mouvement avait pour but de rassembler le RPR, le PR, le CNIP, le FRS et les 2/3 de l’UDF (pour la signification des sigles cliquez ici) et représenter « l’ensemble des forces de droite – centre droit ». Seul F. Bayrou disait à l’époque que ça ne marcherait pas: c’est le problème de F. Bayrou, il a le tord d’avoir raison trop longtemps à l’avance … sauf à changer le système politique.
De fait, l’avenir des « Républicains » dépend aujourd’hui de deux inconnues:
- la volonté et la capacité de l’UDI de définir le contenu du « I » de son indépendance,
- et, bien entendu, du résultat des primaires « Juppé – Sarkozy » dont le feuilleton annoncé fait déjà frémir de bonheur les vendeurs de gazettes.
Les primaires: soyons clairs, elles ont été inventées par le P.S. pour éviter l’éclatement en regard des ambitions (légitimes) et les orientations politiques (si différentes) des uns et des autres. Rappelons-nous qu’à l’époque l’UMP se gaussait d’un système qui détournait un des fondamentaux de la Vème République: l’élection présidentielle c’est une femme ou un homme qui se présente face aux Français par dessus les partis politiques. L’UMP se retrouvant aujourd’hui devant le même dilemme recopie le système en l’enveloppant, là aussi, d’une communication politique fumeuse autour « d’un choix soi-disant démocratique ouvert à d’autres citoyens non-militants ou chaque formation politique décide du mode de participation ». Et il y en a qui gobent ça ! Le vrai problème est que le PS et l’UMP ne représentent pas la palette des orientations politiques possibles; l’exemple du quinquennat de F. Hollande montre qu’à vouloir faire la synthèse de son propre camp … on ne bouge pas ou peu.
Et la vie continue … ce n’est pas parce que, en politique, elle est parfois désespérante que les citoyens ne doivent pas s’en occuper. Au contraire !