Les élections municipales sont terminées. Le MoDem Ardèche avait décidé de ne pas « politiser » (au sens « partisan du terme » ) ces élections locales dans lesquelles nombre de ses adhérents et sympathisants étaient impliqués. Si, bien sûr, nous nous félicitons de l’élections aux postes de maires ou conseillers municipaux et/ou communautaires de certains nous tenons à remercier l’ensemble des candidats pour leur énergie, leur créativité et le temps pris sur leur vie familiale et professionnelle afin que vive la démocratie dans nos diverses communes.
Cependant, deux points nous choquent énormément et méritent réflexion:
1- l’inadmissible affectation « de nuances politiques » à des listes et des candidat(e)s par la Préfecture et ce, de façon unilatérale. Rapide résumé pour ceux qui ne se seraient pas informés:
- Dans nos villages de nombreuses listes souhaitaient se présenter « sans étiquette ». Au moment de l’inscription en préfecture, leurs responsables ont été obligés de se positionner politiquement en fonction d’une liste pré-établie d’étiquettes politiques; par exemple, certains d’entre-eux décidèrent de s’inscrire en « Listes Diverses » … mais qu’importe leur choix, celui-ci n’a pas été pris en compte et, du haut de son pouvoir administratif, la préfecture a décidé d’affecter une nuance politique en fonction de critères connus du seul préfet.
- Plus grave encore, suite à réclamation en référé auprès du tribunal administratif (qui s’est considéré comme incompétent en la matière) et auprès de M. le Préfet, celui-ci a, dans sa réponse, indiqué que cette affectation unilatérale concernait chaque candidat. Ainsi les 7 493 candidats Ardéchois se sont vu attribués une « nuance politique » sans en être informés.
Au delà du ridicule de l’affectation de certaines listes (quand on connait les personnes), ce point en dit long sur le fonctionnement de notre système démocratique qui, malheureusement en la matière, nous fait penser à celui des démocraties des « Pays de l’Est » où chacun était « fiché » sans le savoir suivant des critères autres qu’administratifs.
2- l’élection « négociée » de la Présidence et des Vice-Présidences des communautés de communes et/ou d’agglomération. Cette année, le choix des conseillers s’est fait par « scrutin direct », acte démocratique fort indiquant l’importance prise par ces instances dans le « vivre ensemble » au quotidien de nos concitoyens. Or, au moment où les premiers conseils communautaires se mettent en place, nous constatons que, sauf rares exceptions, l’élection des responsables est l’objet de tractations directes entre maires en dehors de tout processus démocratique:
- pas de candidats multiples (et pas de candidatures annoncées aux conseillers communautaires)
- pas de programmes de mandature sur lesquels les conseillers auraient à se prononcer
- pas de nomination aux postes de Vice-Présidences en cohérente avec un quelconque plan d’actions préalablement présenté aux conseillers.
Rajoutons, déjà à ce niveau, un doux parfum de cumuls des mandats pour certains dont on connaît déjà le peu de disponibilité.
Au moment où se prépare une refonte de nos strates administratives, il est nécessaire, plus que jamais, de surveiller le caractère démocratique du fonctionnement de nos instances.
via facebook: A noter d’ailleurs que la notion de « centre » a disparu
C’est vrai …. mais, pour être complet, il y avait possibilité de prendre l’étiquette MoDem; cependant cette indication était trop « politisée » pour être choisie mais par les candidats. Mais, il y aurait pu y avoir « Divers Centre » ( on est habitué ).
Par contre, ce qui est « révulsant » est cette façon qu’à notre administration, pieuvre « sans tête », de positionner politiquement le citoyen lamda et ce, dans son dos.