Face à une situation politique et sociale impossibles à maîtriser et la certitude qu’il ne pourrait pas « tenir » l’accord économique qu’il venait de signer, le premier ministre grec a décidé d’avoir recours au référendum: je n’ai pas compris la volée de bois vert dont il a fait l’objet.
Bien sûr, le fait que cette annonce ait été faite sans leur consentement, a donné l’impression à ceux qui avaient négocié le dit accord de s’être fait … par les grecs.
Au delà de cette détestable impression, en quoi se tourner vers le peuple dans un moment très difficile (et surtout mettre ses représentants devant leurs responsabilités) est démocratiquement condamnable ? M. Papandréou avait-il le choix ? L’orientation actuelle de s’organiser autour d’un gouvernement d’union nationale aurait-elle été prise sans son « coup politique » ? Irresponsable ou stratège politique de haut niveau ?
L’histoire le dira … Dans son éditorial (Libération de ce jour), Alain Duhamel reprend cette problématique. A vous de juger !
Claude Escande
Instructif Référendum (avorté).
En France, à droite et au gouvernement, il est bon d’estimer que le peuple grec n’avait même pas son avis à donner sur un énième plan de rigueur, qui touche bien sûr les citoyens les plus fragiles en premier lieu.
Je ne serais pas étonner d’entendre dans quelques jours et quelques semaines des voix proposant de repousser l’échéance de l’élection présidentielle de mai 2012, puisque nous sommes en pleine crise mondiale, et que nous ne sommes pas capable de comprendre la « qualité » de la gestion de cette crise par ceux qui nous gouvernent (pensez à l’explosion très récente de notre dette publique, au déséquilibre chronique et aggravé de notre balance commerciale…)
Ah qu’il est tentant, quand on est aux « manettes », de penser tout bas, ou même tout haut, que l’on perd son temps quand il s’agit de retourner devant les électeurs, surtout quand les circonstances sont difficiles.
Quand les temps sont si difficiles, il serait certainement plus démocratique et visionnaire de prendre le pari d’un gouvernement de large union, des différents partis de tout l’éventail politique. Ceci permettrait sans doute un plus large adhésion de la population aux efforts que nous devrons faire pour nous débarrasser de notre addiction à la dette publique (non productive).
Alors pourquoi pas, en France, des élections anticipées ???